POLITIQUES PUBLIQUES, DÉVELOPPEMENT ET MONDIALISATION DANS LES PAYS DU SUD :
PARCOURS DE RECHERCHE ET APPROCHES MÉTHODOLOGIQUES
Campus Condorcet,
salle 3.09, centre de colloques, Cours des Humanités
93300 Aubervilliers
Mardi 13H-15H (du 04/02/20 au 12/05/20)
Rémi Desmoulière
Gouverner les transports collectifs à Jakarta (Indonésie) :
les politiques publiques de mobilité face aux territoires des opérateurs de bus
PARCOURS DE RECHERCHE ET APPROCHES MÉTHODOLOGIQUES
Campus Condorcet,
salle 3.09, centre de colloques, Cours des Humanités
93300 Aubervilliers
Mardi 13H-15H (du 04/02/20 au 12/05/20)
Rémi Desmoulière
Gouverner les transports collectifs à Jakarta (Indonésie) :
les politiques publiques de mobilité face aux territoires des opérateurs de bus
Jakarta, capitale de l’Indonésie et métropole de près de 30 millions d’habitants, présente une offre de transport collectif pléthorique et diversifiée, bien que cette dernière ne prenne en charge qu’environ 20% des déplacements. Les transports artisanaux comme les minibus ou les tricycles motorisés y côtoient aujourd’hui un réseau de métro (MRT et LRT) et des bus en site propre. Cette communication vise à analyser le rôle des politiques publiques mises en œuvre par les différents échelons de l’État dans la structuration et la géographie de l’offre de bus urbains. L’hypothèse centrale est que les années 2000 ont marqué un tournant vers une implication plus marquée de l’État dans l’aménagement des transports collectifs après une longue période de désintérêt dans un contexte de promotion de l’automobilité. Ce tournant implique néanmoins la reprise en main d’un secteur qui s’est longtemps développé dans une relative autonomie, et se traduit ainsi par des conflits et des processus de négociation entre les pouvoirs publics et les transporteurs.
Le premier temps de la communication rendra compte, dans une perspective historique, du passage de politiques « implicites » reconnaissant l’existence de transports apparus spontanément pour combler le déficit d’action publique, à des formes d’intervention plus directes construisant les transports collectifs comme des objets d’aménagement. L’un des principaux héritages des politiques « implicites » du transport collectif est le poids du secteur privé, qu’il s’agisse de compagnies structurées ou d’entrepreneurs individuels, dont les relations avec l’État seront analysées dans un second temps comme des rapports de pouvoir. Enfin, on mettra en évidence les enjeux territoriaux posés qui en découlent pour l’aménagement des transports publics : il s’agit de passer d’un ensemble de lignes fonctionnant comme des territoires éclatés et concurrents à un réseau fondé sur la cohérence et la complémentarité.