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Le développement et ses approches2

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darkalain

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LE DÉVELOPPEMENT ET SES APPROCHES

Alain Musset, Claire Perenchio

Campus Condorcet, bâtiment Recherche Sud, salle 0.033

Mardi 15h - 17 h (du 11/02/20 au 12/05/20)



introduction générale

Présentation du séminaire, modes d'évaluation. Préparation de la journée d'études "Justice, égalité, équité. Une approche par les sciences sociales"


JUSTICE, EGALITE, EQUITE
UNE APPROCHE PAR LES SCIENCES SOCIALES

Quelques remarques pour lancer le débat


Les réflexions sur la notion d’équité, associée à celles d’égalité et de justice, remontent à l’Antiquité. On considère généralement que les premières formalisations philosophiques de l’idée d’équité remontent à Aristote. Dès l’Antiquité en effet, au Ve siècle avant JC, la société athénienne connaissait  le régime de l’égalité entre tous les citoyens devant la loi : « On considère généralement comme étant injuste à la fois celui qui viole la loi, celui qui prend plus que son dû, et enfin celui qui manque à l’égalité de sorte que de toute évidence l’homme juste sera à la fois celui qui observe la loi et celui qui respecte l’égalité. Le juste donc, est ce qui est conforme à la loi et ce qui respecte l’égalité, et l’injuste [1129b] ce qui est contraire à la loi et ce qui manque à l’égalité » » (Aristote, Éthique à Nicomaque, Livre V, chapitre 2).
Cependant, Atistote nous rappelle la loi se caractérise par sa généralité et qu’elle ne peut intégrer les multiples cas particuliers auxquels le juge doit faire face lors de son application concrète : « Ce qui fait la difficulté, c’est que l’équitable, tout en étant juste, n’est pas le juste selon la loi, mais un correctif de la justice légale. La raison en est que la loi est toujours quelque chose de général et qu’il y a des cas d’espèce pour lesquels il n’est pas possible de poser un énoncé général qui s’y applique avec rectitude. Dans les matières, donc, où on doit nécessairement se borner à des généralités et où il est impossible de le faire correctement, la loi ne prend en considération que les cas les plus fréquents, sans ignorer d’ailleurs les erreurs que cela peut entraîner » (Aristote, Éthique à Nicomaque, Livre V, chapitre 14).

Dans les années 1970, les travaux de John Rawls ont attiré l'attention sur la notion de justice et d'équité dans les sociétés modernes, en insistant sur les principes d'égalité et de différence.

Pour répondre à certains points du débat passionnant que nous avons eu lors de la séance du 11 février, il me paraît indispensable de citer certains passages de La justice comme équité. Une reformulation de Théorie de la justice – en soulignant que pour Rawls, c’est bien l’EQUITE et non l’EGALITE qui fonde une société juste même si on peut discuter de la traduction du titre original : Justice as fairness. En espagnol on a aussi choisi de traduire fairness par equidad même si l’étymologie d’équité renvoie à une possibilité de mesure (en latin, le substantif aequitas fait référence à l’idée d’une juste proportion établie par la comparaison entre deux termes), alors que FAIRNESS s’inscrit plutôt dans le domaine du ressenti et de l’émotion (deux choses difficiles à mesurer).
J’exclus bien entendu l’autre acception de fairness, qui pourtant en dit long sur les rapports qu’une culture entretient avec sa langue, puisque fairness signifie aussi « blondeur », « blancheur » (voir My fair angel  que l’on traduira par « mon ange blond » et pas par « mon ange équitable »). Pour Rawls, la justice n’est donc pas seulement aveugle, elle est blonde ! Je vous rappelle ce que disait Roland Barthes au sujet de la langue lors de sa leçon inaugurale au Collège de France : « La langue, comme performance de tout langage, n'est ni réactionnaire ni progressiste ; elle est tout simplement fasciste ; car le fascisme, ce n'est pas d'empêcher de dire, c'est d'obliger à dire. »
En ce qui concerne les INEGALITES, comme le dit Rawls : « Le principe de différence exige que quelle que soit l’ampleur des inégalités de richesse et de revenu, et quelle que soit la volonté des gens de travailler pour obtenir une part plus importante de la production, les inégalités existantes doivent contribuer à améliorer le sort des gens les plus défavorisés de la société » (p. 96). Malheureusement, Rawls ne nous dit pas comment ces inégalités peuvent en soi améliorer le sort des plus défavorisés et il ne nous donne ni l’équation ni la recette pour calculer la part d’inégalités qui serait considérée comme juste et acceptable par celles et ceux qui profitent le moins du système (ou qui sont dominé.es et exploité.es par le système).
En ce qui concerne les DONS INNES, Rawls s’oppose radicalement à la proposition bien connue de Marx : « de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins » (p. 108). Pourquoi ? Parce que « nos dons innés sont les nôtres et non pas ceux de la société : nous ne pouvons pas être sujets à une taxe per capita qui égaliserait les avantages que nos dons pourraient nous conférer, car cela violerait nos libertés de base » (p. 108). Dans la conclusion de mon ouvrage Ciudad, Sociedad, Justicia. Une enfoque espacial y cultural (2010), je me permets de m’interroger sur ce point : « Cette affirmation, fondée sur une perception de l’individu sorti de son contexte, doit être relativisée. En effet, les dons supposés innés des individus ne font sens que dans une société qui leur accorde une valeur proportionnelle aux besoins théoriques qu’elle a identifiés, définis et mesurés pour son bien-être – valeur qui peut varier dans le temps et dans l’espace. Elle entre d’ailleurs en partie en contradiction avec une remarque antérieure de Rawls selon laquelle l’intelligence ou les capacités naturelles des individus ne sont pas « des atouts naturels fixes dont la valeur serait constante » (p. 87), mais qu’elles dépendent aussi des conditions sociales, en particulier de l’éducation. Contradiction en partie seulement, car en soulignant le rôle du cadre social dans le développement des capacités de l’individu, Rawls n’envisage pas le caractère relatif de ces capacités : de son point de vue, pour être potentielles, elles n’en sont pas moins générales, universelles et intemporelles ».
Un dernier point sur la PROPRIETE. Rawls récuse ce qu’il appelle le « capitalisme de l’Etat-Providence » caractéristique d’un régime socialiste et préfère une démocratie de propriétaires : « Le contexte institutionnel de la démocratie de propriétaires travaille à disperser la propriété des richesses et du capital et donc à empêcher qu’une partie infime de la société contrôle l’économie et, indirectement la vie politique » (192). Et si on envisageait une démocratie sans propriété ?

Il reste que, dans la lignée des travaux de Rawls, économistes et géographes ont travaillé sur la relation que l'on peut établir entre la justice sociale et le territoire afin de mettre en évidence l'expression spatiale des inégalités et le sentiment d'injustice qui en découle pour les citoyens et les communautés (sociales ou ethniques). C'est en particulier le cas de David Harvey qui a publié en 1973 Social justice and the City, livre fondateur qui s'intéresse entre autres sujets aux mécanismes de ségrégation et d'exclusion dans les territoires urbains.
Dans les années 1980, Alain Reynaud a utilisé la notion de justice pour guider son raisonnement géographique, considérant que le territoire est à la fois disputé pour sa valeur économique et doté d'une forte charge symbolique (Société, espace et justice. Inégalités régionales et justice socio-spatiale, Paris, PUF, 1981). Dans ce domaine, le modèle classique centre/périphérie est au cœur des débats mais il n'est pas exclusif d'autres formes d'inégalités socio-spatiales.
Un demi-siècle après les travaux pionniers de Rawls et d'Harvey, la question est toujours d'actualité. A tous les niveaux décisionnels la notion de justice est devenue une référence obligatoire car elle permet de légitimer (ou de critiquer) aussi bien les stratégies des entreprises privées que les politiques publiques mises en œuvre par les États. Elle justifie ainsi la nécessité d'un retour en force de la puissance publique dans des sociétés dominées par les marchés afin de réduire les inégalités sociales et économiques.
Nous vous invitons donc à réfléchir sur le thème de la journée d’études à partir de vos travaux de recherche qui tous, à un moment ou à un autre, finissent par croiser les chemins tortueux de la justice, de l’égalité et de l’équité. Tous les terrains, tous les objets peuvent être envisagés dans cette perspective : les politiques publiques, l’aménagement du territoire, les processus de fragmentation ou de ségrégation socio-spatiale, la place des minorités et des « communautés » dans la ville, l’environnement…
Nous en discuterons la prochaine fois.




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