Histoire, Mémoire, Territoire
Séminaire EHESS
Vendredi 9:00-11:00
Salle 7
105 Bd Raspail
L'oubli comme patrimoine. Les repères de la mémoire frontalière ente le Mexique et les Etats Unis
Miguel Olmos Aguilera
Séminaire EHESS
Vendredi 9:00-11:00
Salle 7
105 Bd Raspail
L'oubli comme patrimoine. Les repères de la mémoire frontalière ente le Mexique et les Etats Unis
Miguel Olmos Aguilera
Les frontières politiques, situées souvent entre deux ou plusieurs cultures plus ou moins éloignées l’une de l’autre, forment des agglomérats culturels autour de la ligne que divisent les deux pays. Dans la frontière Mexico /Etats-Unis cette réalité a développé une mémoire à long terme, dans les communautés originaires ou dans la population de métis migrants prévenants du sud du Mexique, installés dans la région depuis la fin du XIX siècle. Cependant, même s’il existe des repères de mémoire de longue durée pour les générations plus anciennes, une bonne partie de la population, surtout du côté mexicain, tels que les migrants expulsés des EU ou de leurs communautés d’origine au Mexique dans des contextes de violence, les repères de mémoire sont éphémères et paradoxalement font partie d’une identité du passage, d’oubli et de mobilité.
Dans cette présentation, on réalisera un parcours historique régional de la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis. Car, même si son établissement en 1847 a déterminé la logique urbaine des toutes les villes frontalières, avant l’arrivée des premiers colonisateurs, la région possédait des caractéristiques culturelles qui empêchaient une colonisation urbaine tel qu’elle a été conçue au sud du pays du Mexique. Cette colonisation « tardive » à cause de particularités culturelles des groupes chasseurs et cueilleurs du nord, a imposé dans ces espaces une conception particulière de la mémoire urbaine, conséquence des grandes différences régionales entre la Mésoamérique et la région Chichimèque. Notre analyse régionale débouchera sur la proposition d’une mémoire patrimoniale des populations frontalières, et sur l’étude patrimoniale matérielle et immatérielle dans laquelle l’oubli prend une place importante dans l’identité des migrants aussi bien que dans la mémoire des habitants de la région.
Dans cette présentation, on réalisera un parcours historique régional de la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis. Car, même si son établissement en 1847 a déterminé la logique urbaine des toutes les villes frontalières, avant l’arrivée des premiers colonisateurs, la région possédait des caractéristiques culturelles qui empêchaient une colonisation urbaine tel qu’elle a été conçue au sud du pays du Mexique. Cette colonisation « tardive » à cause de particularités culturelles des groupes chasseurs et cueilleurs du nord, a imposé dans ces espaces une conception particulière de la mémoire urbaine, conséquence des grandes différences régionales entre la Mésoamérique et la région Chichimèque. Notre analyse régionale débouchera sur la proposition d’une mémoire patrimoniale des populations frontalières, et sur l’étude patrimoniale matérielle et immatérielle dans laquelle l’oubli prend une place importante dans l’identité des migrants aussi bien que dans la mémoire des habitants de la région.