30e anniversaire du "Triunfo de la Revolucion Sandinista"
Pour le 19 juillet 2009, le gouvernement nicaraguayen, dirigé par l'ancien comandante Daniel Ortega, président de la République depuis 2006, a organisé de grandes festivités afin de commémorer le 30e anniversaire du "Triomphe de la Révolution" sur la dictature somoziste. Il y a trente ans, en effet, les guérilleros du FSLN (Front Sandiniste de Libération Nationale) entraient dans Managua après avoir vaincu la Garde Nationale - garde prétorienne qui défendait les intérêts de la famille Somoza au pouvoir depuis les années 1930 (après l'assassinat en 1934 d'Augusto C. Sandino, héros de la lutte contre les troupes nord-américaines qui occupaient le pays depuis vingt ans).
Cet anniversaire a été célébré dans un contexte régional particulièrement tendu, depuis la destitution et la déportation du président Manuel Zelaya, chef d'Etat du Honduras voisin. Daniel Ortega a profité de l'occasion pour avancer l'idée qu'il pourrait lui aussi demander au peuple une réforme constitutionnelle qui lui permettrait de se représenter à la fin de son mandat actuel (2011). Contrairement à la Constitution hondurienne de 1982, soigneusement verrouillée par ses concepteurs, la Constitution nicaraguayenne (modifiée en 1995 et en 2005) n'interdit pas d'envisager des réformes structurelles. Elle n'interdit pas non plus à un président de se représenter selon le principe sacro-saint de la "non réélection", mais, depuis 1995, elle impose à celui ou à celle qui a occupé cette charge de d'attendre le temps d'un mandat avant de solliciter à nouveau le suffrage des électeurs. Le cas de Daniel Ortega est d'autant plus compliqué qu'il a déjà occupé une fois le fauteuil présidentiel, de 1985 à 1990.
Le but de cette réforme constitutionnelle, appuyée par Hugo Chavez, président du Venezuela et chef de file de l'Alliance Bolivarienne pour les Amériques (ALBA), serait de permettre à Ortega de briguer immédiatement un nouveau mandat. Cette perspective effraie d'autant plus l'opposition libérale que les élections municipales de 2008, qui ont vu la victoire écrasante du FSLN, ont semble-t-il été marquées par une fraude massive, condamnée par une grande partie de la communauté internationale. Dès le matin du 20 juillet 2009, les premiers graffitis hostiles à la réélection du président sandiniste sont apparus sur quelques murs de Managua.
Cet anniversaire a été célébré dans un contexte régional particulièrement tendu, depuis la destitution et la déportation du président Manuel Zelaya, chef d'Etat du Honduras voisin. Daniel Ortega a profité de l'occasion pour avancer l'idée qu'il pourrait lui aussi demander au peuple une réforme constitutionnelle qui lui permettrait de se représenter à la fin de son mandat actuel (2011). Contrairement à la Constitution hondurienne de 1982, soigneusement verrouillée par ses concepteurs, la Constitution nicaraguayenne (modifiée en 1995 et en 2005) n'interdit pas d'envisager des réformes structurelles. Elle n'interdit pas non plus à un président de se représenter selon le principe sacro-saint de la "non réélection", mais, depuis 1995, elle impose à celui ou à celle qui a occupé cette charge de d'attendre le temps d'un mandat avant de solliciter à nouveau le suffrage des électeurs. Le cas de Daniel Ortega est d'autant plus compliqué qu'il a déjà occupé une fois le fauteuil présidentiel, de 1985 à 1990.
Le but de cette réforme constitutionnelle, appuyée par Hugo Chavez, président du Venezuela et chef de file de l'Alliance Bolivarienne pour les Amériques (ALBA), serait de permettre à Ortega de briguer immédiatement un nouveau mandat. Cette perspective effraie d'autant plus l'opposition libérale que les élections municipales de 2008, qui ont vu la victoire écrasante du FSLN, ont semble-t-il été marquées par une fraude massive, condamnée par une grande partie de la communauté internationale. Dès le matin du 20 juillet 2009, les premiers graffitis hostiles à la réélection du président sandiniste sont apparus sur quelques murs de Managua.
La foule des militants se presse pour atteindre la Plaza de la Revolucion. Des bus venus de tout le pays ont permis aux fonctionnaires d'assister à l'anniversaire de la Révolution sandiniste. Dans l'administration, il n'est pas bien vu de manquer les grands rendez-vous qui marquent la vie politique du pays.
Hot-dogs et Sandino: dans le défilé, les petits vendeurs de rue se mêlent aux manifestants car la célébration politique et aussi (surtout?) une fête populaire.
Nicaragua, territoire libre d'analphabétisme. Dans la foule, un groupe de jeunes étudiants arbore le drapeau emblématique de la dernière croisade d'alphabétisation, lancée par le gouvernement de Daniel Ortega pour rappeler les temps glorieux de 1980, quand 100 000 jeunes sont allés dans les campagnes pour apprendre à lire et à écrire aux paysans analphabètes.
Pape et révolution: sur la Place de la Foi (ou Place de la Révolution), le portrait de Jean-Paul II veille sur les délégations sandinistes des administrations et des syndicats.
A la tribune présidentielle, Rigoberta Menchu, prix Nobel de la Paix, évoque la situation misérable des populations indigènes d'Amérique latine et plaide pour que les Nations entretiennent avec la Terre-Mère des relations apaisées - dans la perspective d'un développement durable et équitable.
Dès le matin du 20 juillet 2009, les premiers slogans hostiles au projet de réforme constitutionnelle devant permettre à Daniel Ortega de briguer à nouveau la présidence de la république sont apparus sur les murs de Managua.